15 janvier 2017

" VA ET NE PÈCHE PLUS " Jn 8,11





Grégoire le Grand disait que l'Évangile est rempli de péchés... et de pécheurs. Chacun incarnait le doute et la trahison, la cupidité, la luxure, la colère et le meurtre. Tous ces péchés que Jésus regardait sûrement en face, sans mépris ni indignation. Dans les Écritures, le mot péché est omniprésent. Et personne n'aurait mis en doute cette réalité de la condition humaine. Aujourd'hui, faute et culpabilité se confondent et le terme de péché a perdu de son sens.
[Nous] ne voulons pas redonner au péché des lettres de noblesse ni rappeler avec insistance ses trop nombreuses déclinaisons. Juste en restituer la conception première: une cassure dans notre relation aux autres, mais aussi à Dieu. Une offense à sa bonté, un mépris pour sa présence discrète et efficace, une négation de sa tendresse. On comprend alors pourquoi notre monde a tant de difficultés à parler du péché: non que le sentiment du mal commis lui échappe, mais parce qu'il a perdu l'essence même de Dieu. Du coup, c'est l'autre face du péché qui lui manque: le pardon et la réconciliation avec Celui à qui nous devons tant. Car "le Dieu tout puissant oublie volontiers que nous avons commis le mal et Il est prêt à regarder notre repentir comme l'innocence même." Jésus n'a pas rebroussé chemin devant le péché. Il l'a regardé comme une maladie qu'il fallait guérir. C'est cette guérison, demandée et reçue comme telle, qui n'est plus dans l'air du temps. Et pourtant, n'est-ce pas tous les jours que l'on peut encore entendre: "Va et ne pèche plus" ?

Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef 
"Une cassure dans nos relations"
croire.com


 " La joie de l'Évangile remplit le coeur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus.
Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, 
de la tristesse, du vide intérieur, de l'isolement. 
 Avec Jésus-Christ, la joie naît et renaît toujours "

Pape François, extrait de l'exhortation Evangelii Gaudium

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La résurrection, la vie plus forte que la mort, toujours, n'est pas affaire d'idées, de jolis mots vite envolés. Elle est expérience. Elle se vit, au plus profond, au plus douloureux, au plus caché. Il est des instants qui définissent une vie, (...) chacune des nôtres. 
Je reviens encore, à ce jour d'hiver où il m'a fallu aller dire ma souffrance devant Dieu. Le chemin a été long pour en arriver là, jusqu'à ce "Je ne peux pas. Aide-moi." déposé dans le cœur de Dieu avant de pouvoir parler.
Elle venait de si loin, cette souffrance. Brute, plaie à vif, malgré les années. Il a fallu que je commence à la dire pour en réaliser toute l'acuité, toute l’actualité, aussi profond que je m'étais efforcée de l'enterrer. C'est elle, plus que ce que je parvenais à dire - si peu, en vérité - qui parlait. Et plus elle remontait, plus je sentais ce que je ne peux qu'appeler une tendresse, une tendresse infinie, m'envelopper. Elle aussi parlait. Elle disait, "Je suis là. Je l'ai toujours été." En savoir alors, dans sa chair, la vérité. La vie est là.
Le pardon et la vie donnée sont intimement liés. Cela, je le crois car je l'ai vécu. Il m'a fallu être pardonnée pour pouvoir pardonner. Etre pardonnée pour commencer à défaire ces liens qui m'enchaînaient au passé. "La paix soit avec vous!" dit encore Jésus. Elle viendra. Avec lui, elle viendra. Je la verrai, cela, je le crois.

Commentaire par Audrey 
sur " L'apparition aux disciples " Jn 20, 25
marche.retraitedanslaville.org 13/01/2017 

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